En France, un enfant sur cinq naît par césarienne. Cette opération chirurgicale courante est réalisée lors qu’un accouchement par voie basse est contre indiqué ou qu’il n’est tout simplement pas possible. Quand pratique-t-on une césarienne ? Comment se déroule l’intervention ? Comment bien s’y préparer ? Dans cet article, on répond aux questions les plus communément posées sur la césarienne, suivez le guide !
Qu’est-ce-qu'une césarienne ?
La césarienne est un acte chirurgical réalisé lorsqu’un accouchement par les voies naturelles n’est pas possible. Elle consiste en une incision horizontale au-dessus du pubis. Il arrive parfois que l’incision soit verticale, mais c’est exceptionnel. Elle donne accès directement à l’utérus contrairement à l’épisiotomie qui aide uniquement à la sortie de votre bébé.
Les différentes couches du ventre sont incisées entièrement ou entaillées puis écartées avec les doigts. Cette ouverture sur la partie inférieure de l’utérus permet de créer une porte de sortie pour votre bébé. Les médecins exercent ensuite une pression sur le haut du ventre pour faciliter la sortie de votre enfant. Attention, il ne faut pas confondre cette pression avec l’expression abdominale qui est parfois réalisée lors d’accouchement par voie basse et qui est controversée. Malgré l’anesthésie, la mère peut ressentir la pression, mais elle ne sera pas douloureuse.
Cette opération est réalisée lors de 20% des accouchements. Ce n’est donc pas un phénomène rare. Les équipes médicales la réalisent quotidiennement dans les maternités. C’est une opération, elle n’est ainsi pas sans risque, mais elle est très courante. Plus vous êtes informée et vous faîtes à l'idée en amont, mieux vous vivrez cette éventualité. La césarienne n’est pas un échec, juste un moyen de faire venir votre tout-petit au monde si les voies naturelles ne sont plus une option.
Quand pratique-t-on une césarienne ?
Le corps médical peut décider de pratiquer une césarienne pour plusieurs raisons. Il peut s’agir d’une césarienne programmée ou d’une césarienne spontanée, décidée au dernier moment en fonction du déroulement de l’accouchement. Dans la plupart des maternités, il y a un code qui correspond à chaque situation dans laquelle la césarienne est réalisée. Il y a trois codes : vert, orange et rouge.
Code vert : la césarienne programmée
Une césarienne programmée est choisie lorsque des difficultés sont prévisibles lors de l’accouchement. Elle permet d’éviter de mettre en danger la vie de la mère et de l’enfant par anticipation. Il existe un certain nombre de raisons pour lesquelles cette intervention est prévue avant l’accouchement :
Si le premier accouchement a été fait par césarienne.
Si le bébé est en siège, les médecins peuvent décider d’un accouchement par césarienne.
S’il s’agit d’une grossesse gémellaire ou multiple.
Si le placenta est mal positionné (très rare).
Si le poids du bébé est important.
Si la mère est porteuse de certains virus (comme le VIH)
Dans le cas où vous souhaitez une césarienne alors qu’il n’y a pas de raison médicale apparente pour la réaliser, il est indispensable d’en discuter avec le professionnel qui réalise votre suivi de grossesse. Les raisons de ce choix sont :
La peur de l’accouchement par voie basse ;
La peur de la douleur ;
Une expérience précédente traumatisante
C’est uniquement si la décision est partagée par votre médecin et vous-même qu’une césarienne programmée peut alors être pratiquée.
Dans l'éventualité où le travail commence avant la date prévue pour l’intervention, la césarienne devient donc urgente et change donc de code.
Code orange : urgence sans urgence vitale
Un accouchement peut très bien se dérouler, mais peut tout de même nécessiter le recours à une césarienne. Il ne faut surtout pas que vous le preniez comme un échec. Cela arrive fréquemment et il est préférable de se préparer à cette éventualité.
L’accouchement par césarienne urgent, mais sans urgence vitale, est réalisé lorsque le travail devient impossible. Avant de procéder à l’intervention, l’équipe médicale a essayé toutes les méthodes pour induire une mise au monde par les voies naturelles. Notamment une perfusion d’ocytocine qui peut aider le processus à avancer. Il peut arriver que votre bébé ne descende pas et qu’après un certain temps, même si les constantes sont bonnes chez la femme et le bébé, la césarienne soit envisagée.
Code rouge : urgence vitale
Si la santé de la mère ou de l’enfant est en jeu, l’équipe médicale peut décider d’une césarienne en urgence. Cette intervention est mise en place plus rapidement que lors des deux options précédentes. Lorsque ce protocole est déclenché, la situation n’est pas toujours très grave, mais les professionnels de santé qui s’occupent de votre accouchement estiment qu’il est préférable de ne pas attendre plus longtemps.
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La mise en place avant l’intervention
Lorsque vous entrerez dans le bloc opératoire, sachez-le, il y aura beaucoup de monde, ne soyez pas surprise. Il y a quelques étapes avant de procéder à l’opération :
Pose de la perfusion et du tensiomètre.
La pose de l’anesthésie.
L’installation sur la table souvent entièrement nue et les bras en croix (peut varier légèrement).
La pose d’une sonde urinaire.
L’installation du champ opératoire (drap stérile) qui cache le ventre.
La césarienne et le postopératoire immédiat
Le chirurgien incise donc la peau et les couches qui permettent l’accès à l’utérus. Il a parfois besoin d’instruments comme les forceps ou la ventouse pour aider votre bébé à sortir. Une fois né, votre tout-petit sera confié à la sage-femme ou au pédiatre. Si tout va bien, vous pourrez sûrement le garder contre vous durant la suture. Ne vous effrayez pas de l’aspect de votre petit au moment de sa naissance, sa peau peut avoir une coloration inhabituelle, il peut être recouvert de sang ou de vernix (substance blanche qui protège la peau des nouveau-nés).
Une fois que votre bébé sera né, l’équipe médicale retirera le placenta, puis toutes les épaisseurs incisées seront recousues une à une. Ne soyez pas surprise, cette action peut durer longtemps (30-45 min). Pour finir, la peau sera refermée soit par des agrafes, soit par des fils résorbables, soit par des fils classiques. Pendant ce temps, votre bébé sera emmené (généralement avec votre partenaire) pour que le pédiatre procède au premier examen.
Vous serez ensuite emmenée en salle de réveil durant environ deux heures avec votre bébé si la salle n’est pas commune à tout l’hôpital. Il y a parfois une possibilité de demander la surveillance en salle de naissance. Lors de ce moment avec votre petit aventurier, vous pourrez pratiquer le peau-à-peau et la première mise au sein.
Il peut y avoir des séquelles liées à la césarienne, mais elles sont rares, même si plus fréquentes que pour un accouchement par voie basse. Elles sont vite prises en charge par des chirurgiens spécialisés.
Quelle est la place du partenaire ?
De plus en plus souvent, votre partenaire sera admis dans la salle d’opération au moment de la césarienne. Cependant, c’est l’équipe médicale qui décide. Pour un accouchement réalisé en urgence, sa présence n’est pas garantie. Lorsque sa présence a été décidée, il ou elle est préparé(e) et habillé(e) en tenue adaptée. Votre partenaire pourra ainsi se tenir à vos côtés, l’équipe médicale pourra également lui proposer de regarder la naissance, s’il ou elle le souhaite.
Comment se déroule l’intervention ?
La césarienne programmée et spontanée se préparent à peu près de la même manière. On préfère vous donner les clés du déroulé de cette intervention, de la préparation au bloc opératoire jusqu’à l’après accouchement.
La préparation physique avant le bloc opératoire
Si votre césarienne est programmée, vous serez hospitalisée la veille ou le jour même selon votre maternité. Lorsque la césarienne n’est pas programmée, la préparation est plutôt similaire, mais elle diffère un peu. Il vous sera demandé de retirer vernis à ongles et bijoux, de prendre une douche. On va également vous raser le pubis et vous allez enfiler une tenue de bloc (charlotte et chaussons en papier et une blouse).
L’anesthésie : locale ou générale ?
Dans la plupart des cas, l’anesthésie locorégionale est privilégiée. Il en existe deux types : la péridurale qui est plus superficielle, dure plus longtemps et permet de garder le cathéter (le tuyau) en place. Et la rachianesthésie, qui est réalisée au niveau des racines de la moelle épinière, plus éphémère notamment parce que le cathéter ne peut pas rester en place. Pour ces deux procédures, le bas du corps est alors anesthésié et la future maman est consciente au moment de la naissance.
Une anesthésie générale est parfois nécessaire et elle est toujours réalisée en dernière minute. Elle n’est utilisée qu’en cas d’urgence.
Un rendez-vous avec l’anesthésiste est obligatoire dès le début du 9e mois, afin de vous préparer à cette éventualité et d’anticiper les risques. Ils sont d’ailleurs moins nombreux lors d’une anesthésie locorégionale et ils restent mineurs.